Thomas arrive à Paris à la mi-janvier 1793 ; il est en mission pour le mouvement les Amis du Peuple en Écosse (Friends of the People). Dépassé par les événements, sa mission part dans les oubliettes quelques jours après son arrivée. Cependant, il se fait vite à la vie citadine et restera trois mois à Paris. Échappant à la justice britannique lors de sa deuxième visite à Paris, il arrive en héros et reçoit un accueil civique. Mais il est blessé et épuisé, sans compter que le Directoire, son bienfaiteur, n’a pas bonne presse dans la rue. Il passera de nouveau six mois dans la capitale entre décembre 1797 et mai 1798, il habitera un moment à Passy, jusqu'au jour où il se trouve à court d'argent.
Relation au lieu
Paris 24 - 28 avril 2017
J'ai réalisé cette série parisienne en exposant au Salon de Montrouge, commissionné par Ami Barak en 2017. J'ai été invité par cette institution de longue date dans le cadre de la fête des communes ; J’avais déjà participé à cette série d’expositions en 2000. En 2017, j’ai réalisé deux œuvres publiques « Slow Prototype » et « Relative Gravity ». La première était une photographie de mon père, Jim Buchanan, torse nu, tenant deux scies en travers de sa poitrine. Il a été magnifiquement imprimé sur des sous-verres et distribué à La Quincaillerie Générale, le café en face du salon d’exposition. La deuxième illustration était une photo réduite de ma mère, Stella Buchanan, tenant un ballon de football près de sa tête. Cette image, transformée en affiche, a été distribuée dans le quartier. Le jour de l'ouverture, je n'ai pas pu trouver d'autres anglophones, alors je me suis égaré. Je suis allé voir une fantastique exposition de Walker Evans au Centre Pompidou, et je suis allé à l'Atelier Brancusi sur la place à l’extérieure de Pompidou. C'était une période difficile à Paris. Sur les Champs Elysées, le policier Xavier Jugelé venait d'être assassiné par un présumé djihadiste musulman, et Emmanuel Macron venait d'être élu.
Tom parlait bien français mais cela ne faisait aucun doute qu’il était étranger. Ses vêtements fabriqués en Écosse étaient différents de ceux qu'il voyait à Paris. Les symboles extérieurs d'allégeance étaient importants et il avait du mal à faire la différence entre un garde et un gendarme. Même pour les Parisiens, les choses n'étaient pas claires. Il était facile de se tromper d'adresse et de se faire attaquer ou poursuivre. On était en train de rebaptiser les noms de rues, et on convertissait l’usage des immeubles. On s’imagine Thomas arrivant à une adresse : les personnes qu'il veut rencontrer n'y habitent plus. Ses lettres de présentation, destinées aux contacts influents de sa liste, ces personnes importantes un mois auparavant, étaient désormais devenues impopulaires.
Le Salon de Montrouge m’a versé 200 € pour les frais de production des œuvres, et 200€ pour les frais de déplacement. J'ai séjourné dans l'appartement de mes amis Elise Parre et Pierre Antoine, à Ménilmontant.
Thomas arrive à Paris à la mi-janvier 1793 ; il est en mission pour le mouvement les Amis du Peuple en Écosse (Friends of the People). Dépassé par les événements, sa mission part dans les oubliettes quelques jours après son arrivée. Cependant, il se fait vite à la vie citadine et restera trois mois à Paris. Échappant à la justice britannique lors de sa deuxième visite à Paris, il arrive en héros et reçoit un accueil civique. Mais il est blessé et épuisé, sans compter que le Directoire, son bienfaiteur, n’a pas bonne presse dans la rue. Il passera de nouveau six mois dans la capitale entre décembre 1797 et mai 1798, il habitera un moment à Passy, jusqu'au jour où il se trouve à court d'argent.
Relation au lieu
Paris 24 - 28 avril 2017
J'ai réalisé cette série parisienne en exposant au Salon de Montrouge, commissionné par Ami Barak en 2017. J'ai été invité par cette institution de longue date dans le cadre de la fête des communes ; J’avais déjà participé à cette série d’expositions en 2000. En 2017, j’ai réalisé deux œuvres publiques « Slow Prototype » et « Relative Gravity ». La première était une photographie de mon père, Jim Buchanan, torse nu, tenant deux scies en travers de sa poitrine. Il a été magnifiquement imprimé sur des sous-verres et distribué à La Quincaillerie Générale, le café en face du salon d’exposition. La deuxième illustration était une photo réduite de ma mère, Stella Buchanan, tenant un ballon de football près de sa tête. Cette image, transformée en affiche, a été distribuée dans le quartier. Le jour de l'ouverture, je n'ai pas pu trouver d'autres anglophones, alors je me suis égaré. Je suis allé voir une fantastique exposition de Walker Evans au Centre Pompidou, et je suis allé à l'Atelier Brancusi sur la place à l’extérieure de Pompidou. C'était une période difficile à Paris. Sur les Champs Elysées, le policier Xavier Jugelé venait d'être assassiné par un présumé djihadiste musulman, et Emmanuel Macron venait d'être élu.
Tom parlait bien français mais cela ne faisait aucun doute qu’il était étranger. Ses vêtements fabriqués en Écosse étaient différents de ceux qu'il voyait à Paris. Les symboles extérieurs d'allégeance étaient importants et il avait du mal à faire la différence entre un garde et un gendarme. Même pour les Parisiens, les choses n'étaient pas claires. Il était facile de se tromper d'adresse et de se faire attaquer ou poursuivre. On était en train de rebaptiser les noms de rues, et on convertissait l’usage des immeubles. On s’imagine Thomas arrivant à une adresse : les personnes qu'il veut rencontrer n'y habitent plus. Ses lettres de présentation, destinées aux contacts influents de sa liste, ces personnes importantes un mois auparavant, étaient désormais devenues impopulaires.
Le Salon de Montrouge m’a versé 200 € pour les frais de production des œuvres, et 200€ pour les frais de déplacement. J'ai séjourné dans l'appartement de mes amis Elise Parre et Pierre Antoine, à Ménilmontant.
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